Emplois et salaires américains : mais où sont passés les bénéfices présumés de la réforme fiscale ?

Si le rapport sur l’emploi du mois dernier avait ouvert la voie à quelques espoirs, celui de mars, les balaye. Non seulement les créations de postes ont été très faibles, à 103 K, contre près de 200 K attendu, et celles des deux premiers mois de l’année rabotées de 50 K en moyenne, mais la croissance des salaires donne de moins en moins de signes de redressement. À l’exception de la finance, la dynamique salariale est le plus souvent en repli par rapport à l’an dernier ou stationne à des niveaux inférieurs à la moyenne nationale qui, de fait, ne donne guère de signe d’amélioration. Ainsi, à 1,7 % l’an en mars, la croissance des salaires du secteur manufacturier est moitié moindre qu’à la mi-2016 ; dans les loisirs et l’hôtellerie, troisième plus gros pourvoyeur d’emplois avec plus de 10 % des postes, elle est de moins de 3 % aujourd’hui contre 4,5 % en milieu d’année dernière… Si ces résultats restent difficiles à expliquer, ils sont assurément éloignés des anticipations et ne pourront guère être ignorés très longtemps des marchés, ni d’une administration tentée par des tarifs protectionnistes…

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