Tant attendue, l’accélération des salaires se précise aux Etats_Unis… Une nouvelle source de risque !

La situation économique de ces derniers mois avait l’avantage de satisfaire à peu près tout le monde aux Etats-Unis et ailleurs sur les marchés financiers. La croissance de l’activité et de l’emploi était au rendez-vous et la faible inflation permettait à la FED de maintenir une posture confortable de hausse graduelle de ses taux d’intérêt, compatible avec une solide progression des marchés d’actions, devenue ces derniers mois un facteur de soutien de plus en plus important à la conjoncture… Face aux critiques de D. Trump, la FED avait pour elle, par ailleurs, de pouvoir défendre un scénario sans à-coups de hausse de ses taux directeurs. Plus récemment, son président, Jérôme Powell s’est même aventuré sur le terrain d’un gradualisme renforcé tant l’inflation semblait avoir disparu du panorama conjoncturel.

Le rapport sur l’emploi du mois d’août risque fort de venir bousculer cet équilibre précaire.

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Inflation : guerre commerciale vs. guerre des changes

Les anticipations d’inflation sont jusqu’à présent restées insensibles aux menaces de guerre commerciale, continuant à pointer vers moins d’inflation à court et moyen terme pour l’ensemble des économies occidentales. Les différends commerciaux se muant progressivement en guerre des changes, c’est sans doute les évolutions des taux de change qui rebattront les cartes sur l’inflation. Force est de constater que le dollar et l’euro s’apprécient. Dès lors, l’hypothèse de repentification de la courbe de Phillips, sous-jacente au scénario de hausse de l’inflation de la BCE, paraît audacieuse (article: Inflation & courbe de Phillips, le pari optimiste de la BCE). Dans le cas des Etats-Unis, dollar et hausse des tarifs douaniers semblent former un jeu à somme nulle (article: Guerre commerciale : quel impact sur l’inflation américaine ?). À moins d’un possible choc fiscal comme en France (article: France : Hausse de TVA ?), le risque sur l’inflation reste à la baisse.

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Le marché de l’emploi américain, comme on l’aime !

Le scénario de reflation tel qu’espéré par les marchés depuis la mi-décembre est hautement susceptible. Il lui faut suffisamment de croissance mais pas trop d’inflation afin d’échapper au risque d’un changement de cap monétaire précipité que le haut niveau de valorisation des actions et obligations mondiales rendrait probablement insupportable. Le rapport sur l’emploi du mois dernier était à ce titre plutôt négatif, avec un rythme de créations d’emplois relativement médiocre accompagné d’une accélération des salaires qui, bien que modeste, avait convaincu bon nombre d’observateurs d’un risque accru de remontée plus rapide des taux d’intérêt de la FED (voir à ce sujet Un peu plus d’emplois et de salaires, beaucoup plus de risque obligataire, du 2 février).

Celui d’aujourd’hui est autrement meilleur, potentiellement à même de suggérer l’amorce d’une nouvelle donne plus vertueuse du cycle américain.

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