Le budget de D. Trump, le r*, la courbe des taux, les cours de l’or et du dollar…

Les questionnements sur l’impact de la politique économique de Donald Trump sur le potentiel de croissance de l’économie américaine sont au cœur des rouages qui dominent la vie des marchés financiers depuis son élection. De cette lecture dépendra en large partie l’estimation du taux d’intérêt neutre sans la connaissance duquel la FED ne pourra avancer qu’à l’aveugle, au risque de multiplier les faux pas. De cette même estimation dépendra l’impact des hausses de taux des fed funds à venir sur l’évolution de la pente de la courbe des rendements dont les implications pour les marchés d’actions sont plus que déterminantes.

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Panne du pilotage monétaire dans un monde post-industriel et vieillissant

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Janet Yellen l’a annoncé hier, la FED s’apprête à relever le niveau de ses taux directeurs en décembre. Bien qu’attendu depuis près d’une année, ce changement est sans doute moins important que la communication qui accompagnera l’annonce de cette décision, à partir de laquelle se forgeront, notamment, les anticipations sur sa politique à venir.

En décembre 2015, la FED avait assorti le premier relèvement de 25 points de base des Fed Funds d’une projection de quatre hausses supplémentaires en 2016 puis à nouveau en 2017. Sa stratégie était à l’époque encore largement imprégnée de l’approche « taylorienne » qui a présidé à la gestion de la politique monétaire américaine ces trente dernières années, d’un cycle de remontée graduelle des taux assez fidèle à ceux passés, quand bien même plus timoré ; les taux directeurs étaient, ainsi, censés retrouver un niveau de 2,4 % d’ici fin 2017. Un an plus tard, cette stratégie semble largement en porte-à-faux. Non seulement la banque centrale américaine n’est pas parvenue à suivre la trajectoire qu’elle avait envisagée, mais les outils qui permettaient jusqu’alors de piloter ses décisions sont aujourd’hui largement inopérants…