Les bourses européennes surfent sur la dissipation des craintes extrêmes ; cela peut-il durer ?

A quelques jours de la fin novembre, les indices européens semblent bien partis pour enregistrer une nouvelle progression mensuelle exceptionnelle après, déjà, la pochette surprise du mois d’octobre. Les pertes, qui s’étalaient à la fin septembre entre 15 % et 25 % depuis le début de l’année été considérablement réduites et 2022 ne sera donc pas l’annus horribilis redoutée il y a peu, mais juste un cru médiocre comme il en a été de nombreux dans la région ces dernières années.

Plus encore, les indices régionaux semblent bien partis pour faire mieux que les américains, lesquels bien que mieux orientés ces dernières semaines, sont sanctionnés par les déconvenues des valeurs technologiques et, plus généralement, les cycliques.

Alors, les marchés européens pourraient-il se montrer plus résistants que généralement envisagé ? Un certain nombre d’indices incitent à le penser, parmi lesquels la résilience de la croissance économique aux vents contraires de ces derniers mois et, plus récemment, la dissipation des craintes sur le front énergétique dont, semble-t-il, les indicateurs économiques avancés commencent à profiter… Quels seraient alors les raisons de la retenue ?

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Bourgeonnements de printemps sur les marchés européens

La configuration boursière de la fin février nous avait mis sur la piste d’un vraisemblable rallye de printemps de l’Eurostoxx que nous envisagions alors en route pour les 3500 points (voir à ce sujet « Un air de printemps sur les bourses européennes »). À deux doigts de cet objectif, la confiance des marchés ne semble pas mollir en dépit d’un environnement fondamental jonché d’incertitudes, avec, ces derniers jours, une évidente tentation des cycliques les plus en retard à reprendre du poil de la bête. De fait, c’est bien de ces secteurs à la traîne qu’est tributaire l’évolution de l’Eurostoxx, à savoir en tout premier lieu : les bancaires, l’automobile et les ressources de base. A quelles conditions ces secteurs pourraient-ils se décrisper et ouvrir la voie à une plus large expansion des indices européens ?

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Inflation & Stratégie : Inflation, la décélération commence

En juillet, l’inflation a accéléré partout, pour se situer au-dessus des objectifs de stabilité des prix des banques centrales. En théorie, cela justifierait une normalisation générale des politiques monétaires. Toutefois, conséquence des effets de base sur les prix de l’énergie, la décélération de l’inflation est imminente et, comme pour la Zone Euro, les chiffres du mois d’août devraient en donner un premier aperçu. Reste à savoir à quel rythme ? Pour répondre à cette question, les prochains chiffres d’inflation sous-jacente vont être scrutés. Y-a-t-il ou non maintenant un risque d’accélération de côté ci ? Pour l’instant, les marchés financiers ne le croient pas (Article : Anticipations de marchés, quel risque inflationniste ?) avec dans le cas de la Zone Euro la baisse des actions bancaires qui ajoute un risque de surprise à la baisse par rapport aux attentes de la BCE (Article : Valeurs bancaires, crédit & inflation sous-jacente) ; un scénario qui viendrait questionner son « Exit » stratégie.

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BCE – Quelque chose nous échappe

Contrairement à nos anticipations Mario Draghi n’a rien changé au ton de son communiqué conservant un biais résolument accommodant, notamment souligné par la phrase suivante :

“Les développements économiques et l’analyse monétaire confirment la nécessité de poursuivre la voie d’un soutien monétaire très substantiel pour assurer le retour de l’inflation vers, bien que sous, 2 %, sans retard injustifié”. Cette posture est surprenante dans le contexte présent. Lire la suite…

Eté indien pour l’Eurostoxx 50

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Les chances de voir l’indice européen sortir par le haut du couloir étroit dans lequel il navigue depuis près de six mois ne semblent jamais avoir été aussi importantes depuis le début de l’année malgré les réserves qu’imposent les paris préalables à une telle conclusion, à savoir :

  1. que la Fed ne fasse pas preuve d’un excès de zèle au mois de septembre;
  2. que la perspective d’un rééquilibrage du policy-mix international appelée par des voix de plus en plus nombreuses poursuive sa progression;
  3. que le problème des banques italiennes et, plus encore, celui de cette économie moribonde, ne restent pas sans réponse.

Des conditions aujourd’hui envisageables, sinon 100 % garanties.

 

3045… Seuil de réussite franchi pour M. Draghi !

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À la question qui m’a récemment été posée sur les conditions susceptibles d’améliorer mon sentiment sur les conditions de marché, j’ai répondu : l’écartement de la trajectoire des indices de celle observée lors du cycle de correction précédent. Concernant l’Eurostoxx 50, il s’agissait de refranchir à la hausse le cap des 3045 points. Le pari n’était pas gagné à en juger par le scepticisme des marchés dans la journée d’hier, il est néanmoins en passe d’être acquis aujourd’hui.

Mario Draghi a donc réussi une première manche. L’avenir dira s’il s’agit de la plus facile tant les défis économiques restent entiers et la situation internationale compliquée. Pour autant, ce cap franchi devrait offrir un peu de répit aux marchés européens. Reste à espérer que la Fed ne vienne pas bousculer ce fragile équilibre dès la semaine prochaine.

Correction des marchés, un repérage graphique

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Dans un contexte aussi incertain que l’actuel, dans lequel disparaissent les principaux soutiens au marché sans pour autant offrir plus d’informations sur la nature de la correction à envisager, c’est souvent de la lecture graphique que s’inspirent les anticipations. Selon ce décryptage :

  • le S&P 500 pourrait se replier de 22 % d’ici à l’été, pour retomber à 1 515 points ;
  • l’Eurostoxx 50 subirait une baisse de 19 %, à 2 510 points ;
  • l’indice composite de Shanghai chuterait de 30 %, aux environs de 2 200 points ;
  • enfin, le Nikkei dévisserait de 25 %, à moins de 14 000 points.

Au total, un environnement propice à l’accident de parcours susceptible à tout moment de transformer cette correction en un krach.