La Banque d’Angleterre a un problème : l’absence d’inflation ! Mais devrait passer outre

L’affaire était pliée, la banque d’Angleterre relèverait le niveau de ses taux d’intérêt en mai, après une première hausse en novembre. L’inflation à plus de 3 % en fin d’année dernière, la croissance soutenue des salaires et celle du crédit justifiaient ce changement à venir, selon les dires même du président Mark Carney qui annonçait début février plus de hausses plus rapides que prévu de ses taux directeurs. C’était il y a deux mois….

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Le pari de la productivité, des salaires et de la normalisation des taux de Jay Powell

Jérôme Powell, s’est montré autrement plus confiant devant le Congrès américain qu’il ne l’était apparu jusqu’à présent, s’agissant en particulier de l’impact de la réforme fiscale. Perçue comme très favorable à l’investissement, le nouveau président de la FED semble assuré de la capacité de cette réforme à stimuler les gains de productivité et à accroître les créations d’emplois et les salaires. Il envisage donc logiquement que la Fed puisse être amenée à relever le niveau des taux directeurs plus rapidement que prévu. Les chances que Jay Powell soit amené à moduler ses propos, paraissent encore relativement élevées, ceci d’autant plus que la sensibilité des marchés aux perspectives de taux est telle, qu’ils pourraient, sans conteste, l’y aider….

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Et si la courbe de Phillips n’était pas le sujet ?

Le faible niveau d’inflation concentre l’attention des banquiers centraux dont les modèles sont mis à mal par l’anomalie apparente d’une absence d’inflation cyclique. La fonction de réaction des politiques monétaires étant essentiellement assise sur celle du degré de sollicitation des ressources productives, au premier rang desquelles les ressources en emploi, on comprend que les dysfonctionnements de la courbe de Phillips créent un profond embarras. Une approche différente, qui considèrerait non pas la réserve d’emploi mais la dynamique du marché du travail, suggère une réponse à l’anomalie constatée mais ne promet guère d’accélération imminente des salaires.

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Le rapport sur l’emploi américain sauve la donne pour la FED, mais en façade seulement

Avec 211 000 créations d’emplois au mois d’avril, la FED est incontestablement confortée dans sa stratégie de resserrement monétaire. Les marchés ne s’y sont pas trompés qui anticipent à 83 % la probabilité d’une nouvelle hausse de ses taux directeurs en juin, au lieu de 72 % hier.

Pour autant, l’analyse du détail de ces chiffres n’est pas forcément à la hauteur du réconfort que leur annonce a pu susciter. Plusieurs spécificités du rapport publié aujourd’hui questionnent, en effet et ne pourront laisser la FED très longtemps insensibles.

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Moins d’emplois, plus de salaires… un bien mauvais cocktail

Dans le champ des possibles, c’est en quelque sorte le pire des rapports sur l’emploi américain que l’on pouvait attendre qui vient d’être publié, avec :

  • Une nette décélération des créations de postes en janvier, à 150 000 seulement, soit presque moitié moins que les chiffres initiaux du mois de décembre (révisés toutefois à 262K) et un quart inférieur aux chiffres préliminaires de l’ADP relatifs au seul secteur privé. Sur un an le rythme de croissance de l’emploi s’affaisse à 1,9% pour l’emploi total.

Emploi US

  • Une hausse mensuelle des salaires de 0,5 %, deux fois supérieure aux mouvements enregistrés en moyenne en 2015 -exception faite du mois de janvier quand un certain nombre d’entreprises avaient procédé à de hausses de rémunérations pour les bas salaires-, qui ne manquera pas d’être interprété comme un signal fort par les plus « hawkish » des membres de la Fed malgré le léger repli du taux de croissance annuel.

Salaires US

  • Une nouvelle baisse du taux de chômage, à 4,9%, qui là encore risque de conduire à une multiplication des craintes inflationnistes à brève échéance. `

En d’autres termes de quoi créer une nouvelle vague d’incertitudes sur la manière dont la FED interprétera ce rapport, d’où le rebond des taux à 2 ans et celui du dollar, et sur que qu’il signifie en matière de risque pour la croissance alors que les entreprises américaines, en proie à des pertes de productivité, font dorénavant face à une hausse significative de leur coûts salariaux unitaires, synonyme de pincement de leurs marges.

Si le repli de l’euro peut momentanément soulager les bourses européennes, il ne fait aucun doute que ce rapport n’est pas de bon augure pour les marchés qui ne peuvent voir d’un bon œil l’éventualité d’une hausse des taux à nouveau renforcée (même si toujours peu probable à notre avis) dans le contexte présent d’affaissement de l’activité.