Le Nasdaq aime J. Powell, les MP, l’or et les cryptos l’adorent, les T-Bonds le boudent…!

Vous pensiez, comme nous, que le contexte avait changé depuis le FOMC de décembre, que le retour des hausses mensuelles des prix à la consommation à leur niveau de juillet forcerait la Fed à revoir sa copie et à rayer quelques unes des baisses de taux qu’elle avait programmées. Ou, vous étiez convaincus que la FED se retiendrait de souffler sur les braises de marchés financiers en surchauffe et que les effets richesse inédits lui imposeraient une certaine retenue ? Alors, comme nous, vous n’aviez rien compris ! Tout ceci, dixit J. Powell, serait à mettre sur le compte de la route chahutée d’une désinflation quasi assurée, qui permettra à la FED de faire ce qu’elle avait prévu cette année, à savoir : trois baisses des Fed Funds, quoique, peut-être, légèrement plus tardives, et tout autant en 2025 ainsi qu’en 2026. D’ici là, l’inflation devrait, en effet, avoir retrouvé le niveau recherché de 2 %, identique, d’ailleurs, à celui de la croissance du PIB escomptée pour chacune des trois années…

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Baisse de l’inflation britannique…oui, mais

Première grande Banque Centrale à remonter ses taux fin 2021, la BoE sera-t-elle la première à les baisser ? Elle avait fait un pas en ce sens lors de sa réunion de février, en anticipant un retour de l’inflation à 2 % au deuxième trimestre, certes, en raison d’effets de base énergétiques.
L’inflation annuelle a nettement ralenti au mois de février : – 0,6 point pour le total, comme pour le sous-jacent, à respectivement 3,4 % et 4,5 %. Les évolutions mensuelles sont également en voie de normalisation au regard des mouvements des trois années écoulées. Ajouté au ralentissement des salaires, les signaux sont au vert pour une BoE toujours accommodante lors de sa réunion de demain, avant une éventuelle baisse des taux dans le courant de l’année.

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La BoJ met fin à sa politique hyper accommodante : est-ce un sujet ?

Voilà qui est fait, la BoJ a mis un terme cette nuit à sa politique ultra-accommodante de taux négatifs en relevant son taux de dépôt de -0,1 % à 0%-0,1 % et en supprimant sa politique de contrôle de la courbe des taux qui contenait le rendement à 10 ans des JGB à un niveau inférieur à 1 %. L’inflation, toujours élevée, la récession évitée en fin d’année dernière, une croissance record des profits des entreprises, les retours des négociations salariales et l’extrême faiblesse du yen… tout semblait concourir à ce passage à l’acte dès ce mois-ci ou en avril. Les conséquences de ce changement de cap sont-elles importantes ?

On serait tenté de répondre par la négative, tant la politique de la BoJ semble éloignée des préoccupations en présence, à la veille d’un FOMC sans doute décisif. La réalité est certainement plus complexe mais le seul abandon des taux négatifs n’est pas synonyme de normalisation de la politique monétaire, qui prendra, selon toute vraisemblance et dans le meilleur des cas, du temps.

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Conjoncture américaine : ça coince ?

Après une baisse de 1,1 % en janvier (contre 0,8 % en première estimation), pour partie attribuée aux perturbations climatiques, les ventes de détail américaines à prix courants étaient attendues en nette hausse en février. Elles ont, franchement, déçu, avec une hausse de 0,6 % seulement. Leur acquis de croissance pour le premier trimestre est donc toujours négatif, à -0,6 % à prix courants, davantage, donc, une fois corrigées de l’inflation, tandis qu’en moyenne au cours des trois derniers mois, la majorité des secteurs sous revue a enregistré une contraction. Les consommateurs ont-ils plus de difficultés à faire face aux dernières hausses des prix ? Après les CPI, les prix à la production ne sont pas du meilleur cru, renforçant notamment les marqueurs de tensions inflationnistes persistantes. A quelques jour du FOMC, l’arbitrage croissance/inflation repointe son nez.

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L’inflation américaine regagne du terrain… La fenêtre de tir de la Fed se rétrécit

Loin du reflux espéré, l’inflation américaine est globalement stable depuis cinq mois : en février, elle a augmenté d’un dixième, à 3,2 % et sa composante sous-jacente a baissé d’un maigre dixième, à 3,8 %, malgré des effets de base négatifs de cinq dixièmes ! Qu’en sera-t-il quand ces derniers se seront dissipés à partir de l’été ? Au rythme où vont les choses, les chances que l’inflation sous-jacente réaccélère sont, incontestablement élevées. Les marchés ne semblent pas y accorder grande importance aujourd’hui. Cela interroge.

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Les bonnes nouvelles du rapport sur l’emploi américain de février

Comme chaque mois, la publication du rapport sur l’emploi américain est un événement de marché et ce mois-ci ne déroge pas à la règle. Après le choc provoqué par les données du mois de janvier et les révisions des mois antérieurs, le rapport de ce mois-ci apporte un certain nombre de bonnes nouvelles, susceptibles de redonner des marges de manœuvres à la Fed et, de facto, à la BCE :
1- Les estimations des deux mois passés ont été révisées à la baisse, à raison de 43 K en décembre et de 124 K en janvier (de 353 K à 229 K) soit au total, 167 K emplois en moins.
2- En février, les créations de postes sont restées soutenues, à 275 K dont 221 K pour le seul secteur privé. Cette accélération pourrait être vue d’un mauvais œil, à l’instar de la réaction aux données du mois de janvier. Trois éléments viennent, cependant, en nuancer l’impact :
a. La croissance du salaire moyen, qui avait sensiblement accéléré le mois dernier, est retombée de 0,5 % à 0,1 %, ce qui permet de renouer avec une tendance légèrement baissière sur douze mois : de respectivement 4,3 % et 4,5 % pour l’ensemble des salariés et les emplois non qualifiés.

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BMG février 2024 – Laborieux progrès

Notre BMG s’est légèrement replié, en zone neutre, à 0,2, après, une forte révision à la hausse du mois de janvier, à 0,4 (un plus haut de 3 ans) contre 0 en première lecture. Tous les pays sous revue se situent très légèrement au-dessus du « zéro », signe d’un momentum atone mais en amélioration grâce aux exportations. Parmi les indicateurs, seule la consommation recule en territoire négatif, les autres occupant la zone neutre ou positive. Enfin, notre baromètre de l’inflation remonte graduellement, bien que toujours en zone négative, à -0,3 après -0,5.

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La BCE pose les bases de possibles baisses de taux en juin : le CAC franchit les 8.000 pts

A ceux qui s’interrogent encore sur le rôle de prévisions économiques des banques centrales, la BCE apporte la réponse : les prévisions servent à donner des indications aux marchés sur leurs intentions. Et ces dernières sont on ne peut plus claires.
• La BCE révise de 0,8 % à 0,6 % sa prévision de croissance 2024 pour la zone euro : un niveau inférieur au scénario de la Commission européenne publié mi-février (0,8 %), inférieur-même à notre propre estimation du mois de décembre (0,8 %) et, du reste, assez largement contrariant par rapport au discours réconfortant qui l’accompagne.
• Surtout, elle confirme son satisfécit à l’égard de la tendance à la baisse de l’inflation et, là encore, privilégie un scénario plus favorable à un assouplissement monétaire que tout autre chose. Sa prévision d’inflation 2024 est, ainsi, abaissée de 2,7 % en décembre à 2,3 %, avec un retour à 2 % envisagé pour 2025. La BCE force clairement le trait sur ce point. Fin février, en effet, l’acquis d’inflation était déjà de 1,6 %, ce qui implique des hausses mensuelles de 0,15 % seulement au cours des dix prochains mois, au lieu de 0,21 % au cours de l’année écoulée. La hausse des prix du pétrole qui aurait, toutes choses égales par ailleurs, pu pousser la BCE à revoir en légère hausse sa prévision, semble être absorbée par une confiance surprenante à l’égard des forces désinflationnistes à l’œuvre, souvent mentionnées par la présidente de l’institution.

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