La BoJ met fin à sa politique hyper accommodante : est-ce un sujet ?

Voilà qui est fait, la BoJ a mis un terme cette nuit à sa politique ultra-accommodante de taux négatifs en relevant son taux de dépôt de -0,1 % à 0%-0,1 % et en supprimant sa politique de contrôle de la courbe des taux qui contenait le rendement à 10 ans des JGB à un niveau inférieur à 1 %. L’inflation, toujours élevée, la récession évitée en fin d’année dernière, une croissance record des profits des entreprises, les retours des négociations salariales et l’extrême faiblesse du yen… tout semblait concourir à ce passage à l’acte dès ce mois-ci ou en avril. Les conséquences de ce changement de cap sont-elles importantes ?

On serait tenté de répondre par la négative, tant la politique de la BoJ semble éloignée des préoccupations en présence, à la veille d’un FOMC sans doute décisif. La réalité est certainement plus complexe mais le seul abandon des taux négatifs n’est pas synonyme de normalisation de la politique monétaire, qui prendra, selon toute vraisemblance et dans le meilleur des cas, du temps.

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Le Japon et le Royaume-Uni en récession aident à stabiliser les taux futurs…

En fin d’année 2023, le PIB du Japon a affiché son second trimestre de baisse, de 0,1 % après déjà 0,8 % au troisième trimestre. Le PIB britannique s’est, quant à lui, contracté de 0,3 % après 0,1 %. L’Allemagne n’est donc plus seule en récession et la fin d’année dernière aura été difficile, de fait, pour une large partie du monde développé, à l’exception des Etats-Unis. De quoi aider à digérer les données américaines les plus récentes ? Après l’embardée provoquée par le rapport sur l’inflation américaine en début de semaine, les taux longs refluent partout et les anticipations de baisse des taux retrouvent un peu d’allant, tout au moins en Europe. La BoE pourrait-elle aider la BCE à passer le cap ?

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L’inflation japonaise s’envole, les PMI retombent, la BoJ au pied du mur ?

Alors que 80 % des économistes envisagent une hausse des taux de la BoJ dans le courant de l’année prochaine, l’hypothèse d’un passage à l’acte est de plus en plus fragilisée par l’évolution des anticipations de politique monétaire en occident et, de facto, beaucoup plus sensible à l’évolution des données japonaises. Celles de la nuit dernière ne sont pas des plus encourageantes pour la BoJ. En octobre les prix ont enregistré leur plus forte remontée mensuelle depuis 2014, de quoi assurément questionner sa stratégie hyper-accommodante. La BoJ risque-t-elle, dès lors, de changer son fusil d’épaule, au risque de fragiliser davantage son économie chancelante et, au-delà, d’entraver l’amélioration du contexte obligataire occidental ? Les détails des données du jour lui offrent encore quelques cartouches.

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Japon, des résultats suffisants pour un changement de cap monétaire

Rebond minimal du PIB japonais au dernier trimestre 2022, qui a regagné 0,2 %, après s’être contracté de 0,3 % à l’automne. Les pertes cumulées par l’économie nippone depuis le début d’année 2019 (avant la hausse de la TVA et le covid) était, ainsi, toujours de plus de 1 % à la fin de l’année dernière. En moyenne en 2022, la croissance est ressortie à 1 %, à peine trois dixièmes au-dessus de son acquis de la fin 2021. Au total, des résultats toujours médiocres, mais un argument, peut-être insuffisant pour échapper à un changement de cap de la politique monétaire.

La BoJ s’apprête, en effet, à changer de direction, avec la nomination de K. Ueda à la place de H. Kuroda à sa tête. Une rupture, étant donné que le poste a été refusé par l’ancien adjoint de M. Kuroda sous prétexte qu’il ne pouvait pas refermer la page de la politique ultra-accommodante qu’il avait participé à mettre en place. La nomination d’un gouverneur un peu plus « faucon » suggère une possible mise au second plan des résultats sur la croissance au profit d’une vigilance accrue sur l’inflation.

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Ça ne s’améliore pas en Asie

Japon comme Chine ont publié une batterie de données conjoncturelles ce matin, dans l’ensemble, encore très médiocres et toujours largement impactées par les problématiques sanitaires. Au Japon, le PIB du troisième trimestre a reflué de 0,3 % au lieu de l’amélioration escomptée d’à peu près autant. La reprise des sorties touristiques du pays, venue enfler les importations, n’a probablement pas aidé mais on note surtout la faiblesse de la demande domestique et la détérioration accélérée des données avancées sur ce front en octobre. Par ailleurs, la croissance des exportations est très en retrait de ce que la chute du yen aurait pu laisser supposer. Il faut dire que le premier partenaire du pays, la Chine, n’a guère constitué de support et que, là encore, les indices avancés de la croissance de fin d’année ne sont pas de meilleur augure. En octobre, l’activité industrielle chinoise a de nouveau fortement ralenti, de 6,3 % l’an en septembre à 5 %, une évolution en partie explicable par le dégonflement des prix à la production dont la hausse est retombée à zéro, qui reste néanmoins très éloignée des attentes. De son côté, la croissance des ventes de détail est ressortie en repli de 0,5 % l’an en valeur, un bien mauvais signal, bien que, là aussi, en partie explicable par la baisse de sept dixièmes de l’inflation en octobre, à 2,1 %. Toujours ‘sous cloche’ pour raison sanitaire et happés par les méfaits de la crise immobilière, les ménages chinois n’ont ni les moyens ni le cœur pour faire mieux, à en juger par le bas niveau de leur confiance. La situation des deux plus grands pays d’Asie est, décidément, difficile à réconcilier avec les attentes que la région suscite.

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Le rebond du Tankan est bienvenu, mais pas forcément convainquant

La conjoncture japonaise subit de nouveau les conséquences de la situation sanitaire. Les mauvaises données publiées récemment -PMI, production, ventes de détail- doivent être vues, notamment, sous l’angle du reconfinement du deuxième trimestre. Dans un tel contexte, les enquêtes trimestrielles Tankan ont été les bienvenues ce matin. Avec un peu de recul par rapport aux évolutions au mois le mois, leurs résultats sont encourageants, avec notamment une hausse des perspectives industrielles de 7 points au troisième trimestre par rapport au précédent. Un message à priori réconfortant, donc, face à l’anémie du côté des services qui ne semble pas sur le point de se muter en croissance d’ici peu : le solde d’opinion « non-manufacturier » est encore inférieur de 16 points à ses niveaux d’avant crise, ce qui n’est guère surprenant pour cette économie vieillissante. Au-delà des effets temporaires liés à la crise, cependant, le sort du Japon est industriel et très largement dépendant des débouchés mondiaux de la crise. Derrière les chiffres du Japon, les tendances de l’industrie mondiale se profilent. C’est aussi pour cela qu’il faut espérer que les anticipations manufacturières entrevues par le Tankan se confirment. Ce qui n’est pas gagné.

 

 

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Le Japon, moins impacté par la crise, peine maintenant à en sortir

Les PMI japonais publiés ce matin font état d’une baisse d’un point de l’indicateur composite, à 47,8, dans la foulée de l’indicateur manufacturier, tandis que celui des services, quoiqu’en légère hausse, se maintient en zone de contraction, à 47,2. Cette deuxième baisse en deux mois résulte principalement de difficultés sur le front de la demande, du fait des restrictions sanitaires, ou de difficultés au niveau des chaines d’approvisionnement. La Japon, jusque-là moins impacté que les autres vielles nations industrielles par les conséquences de la crise sanitaires, semble voir sa situation se retourner par rapport à l’Europe.

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Le PIB japonais se replie de nouveau au premier trimestre

Selon les premières estimations officielles, souvent soumises à d’importantes révisions, le premier trimestre 2021 a été marqué par un recul du PIB japonais de 1,3 %, conséquence principalement des restrictions sanitaires en ce début d’année. Le PIB tombe ainsi à un niveau inférieur de 2,3 % à celui du dernier trimestre 2019, déjà impacté par les conséquences de la hausse de la TVA. La relation entre mobilité, consommation, notamment de services, et PIB, est établie et explique une bonne part de ce résultat ; la consommation des ménages a contribué à hauteur de 0,7 point à la chute du PIB. Quant au commerce extérieur, sa contribution négative provient d’une forte croissance des importations, venue écraser celle de 2,3 % des exportations, en fort ralentissement malgré le soutien apporté par l’industrie des semi-conducteurs. Un ensemble, assez médiocre, donc, qui ne préjuge rien de bien palpitant pour cette économie. Son PIB flirte aujourd’hui avec ses niveaux de 2008, et tout laisse penser qu’il sera difficile de résorber les conséquences de la crise sanitaire.

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