La France en zone de contraction en octobre selon l’enquête INSEE

Pour la première fois depuis le début 2021, le climat des affaires en France est repassé, à 98, franchement sous sa moyenne de long terme. Toutes ses principales composantes se sont, par ailleurs, repliées en octobre: services, commerce de détail, bâtiment et industrie, généralement sous l’effet d’une dégradation sur le front des perspectives. Dans le détail, seuls quelques secteurs ont sauvé les meubles : l’information/communication pour les services, et l’aéronautique pour l’industrie.
Incontestablement, il s’agit d’un signal récessif sur l’économie française, comme elle n’en a plus connu depuis la période Covid. D’autant que l’enquête a été réalisée entre le 26 septembre et le 16 octobre, c’est-à-dire pour une bonne part avant la dégradation de la situation géopolitique, dont les conséquences ont peu de chances d’être positives sur le moral des entreprises et des ménages.

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Peu de répit pour l’industrie allemande, encore moins pour la construction

La production industrielle allemande s’est repliée de 0,2 % en août, tandis que sa composante manufacturière a regagné 0,5 %, après deux baisses consécutives en juin/juillet. L’écart entre ces deux mesures provient de la forte contraction de la production dans la construction, de 2,4 %. Quoique celle-ci n’ait rien d’exceptionnel en elle-même, elle s’inscrit dans un contexte plus général, guère favorable au secteur immobilier.
Pour ce qui est de la seule production manufacturière, il est difficile d’extrapoler des tendances à partir d’un seul « bon » mois qui fait suite à deux très mauvais. L’automobile semble retrouver un tout petit peu de vigueur d’après certains indicateurs mais l’ensemble reste très insuffisant.

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L’industrie française à la traine…l’espoir fait vivre

La production manufacturière française a reflué de 0,4 % en août, après une hausse de même ampleur en juillet. Encore a-t-elle été sauvée par la progression de 8,6 % des « autres matériels de transport », c’est-à-dire principalement de l’aéronautique. Ce secteur, qui est loin d’avoir retrouvé ses niveaux d’avant-crise, représente ainsi un potentiel soutien au rattrapage de l’industrie hexagonale. A part cela ? Pas grand-chose. Tous les autres domaines, à l’exception de l’habillement et de l’équipement domestique, ont reflué en août.
Un pas en avant, un pas en arrière, donc : la production manufacturière française stagne, en fait, à des niveaux inférieurs d’environ 2 % à ceux d’avant pandémie, et ce depuis la fin de la première vague de Covid. Conjoncturellement, ce retard peut s’expliquer par un environnement mondial peu propice à l’activité manufacturière, comme l’ont également montré les chiffres du commerce extérieur allemand de ce matin. Historiquement, cependant, le précédent de la crise de 2008, après laquelle la production française était restée durablement déprimée, laisse craindre un scénario un peu similaire. A ceci près que l’heure est à la réindustrialisation : croisons les doigts. Toutefois, même dans ce scénario, la perspective d’une véritable reprise industrielle reste très éloignée.

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Reflux fort, mais disparate, de l’inflation en zone euro

Des données d’inflation en zone euro publiées aujourd’hui, il y deux principaux enseignements à tirer
– L’inflation a bel et bien reflué, de 5,2 % en août à 4,3 % en septembre, en raison d’effets de base importants sur l’énergie voire, dans certains cas, sur le sous-jacent, également en net recul, de 5,3 % à 4,5 %. Les résultats par pays sont, en revanche, très disparates selon les cas : l’inflation annuelle a chuté en territoire négatif aux Pays-Bas et est tombée à moins de 1 % en Belgique alors qu’elle campe au-dessus de 5 % en France, en Italie et dans plusieurs pays de l’Est.
– Le ralentissement pour l’ensemble de la zone euro a concerné tous les principaux secteurs, quand bien même les variations mensuelles dans les services sont restées élevées. Les pressions en provenance de la demande semblent, en effet, se répercuter essentiellement sur les prix des biens, nettement moins, pour l’instant, sur ceux des services.

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Merci les effets de base sur l’inflation et tant mieux si la BCE s’en satisfait

Compte tenu d’importants effets de base énergétiques, la baisse de l’inflation en zone euro est largement garantie pour le mois de septembre. Avant la publication des CPI pour l’ensemble de l’UEM demain, les données allemandes confirment cette prévision. A contrario, les chiffres espagnols, plus sensibles aux variations des prix énergétiques, réaccélèrent. Pour autant, l’inflation sous-jacente montre quelques légers signes d’apaisement dans les deux cas, ce qui devrait conforter la BCE dans son choix d’une stabilisation de ses taux directeurs, d’autant que les effets de base devraient rester importants au cours du mois à venir. Ces derniers pourraient ainsi faire refluer à eux seuls l’inflation d’ au moins un point et demi entre août et octobre.
Restent donc les effets à venir de la hausse actuelle des cours du pétrole, renchéris par la chute de l’euro, dont il est difficile de dire s’ils pourraient recréer une vague d’inflation sous-jacente ou tout l’inverse. En effet, la situation conjoncturelle n’est assurément pas la même aujourd’hui qu’il y a deux ans. Pour l’heure, même si les ménages sont plus inquiets sur l’inflation future, industriels et prestataires de services ne semblent pas enclins à augmenter, de nouveau, leurs prix.

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Lagarde : « We are not in the domain of forward guidance», ça c’est sûr !

Après avoir de nouveau relevé ses taux directeurs d’un quart de point, portant le repo à 4,25 %, son plus haut niveau depuis octobre 2008, que fera la BCE ? Nul ne le sait et, a priori, surtout pas Mme Lagarde, à en juger par ses propos qui, comme ceux de J. Powell hier soir, semblent avoir avant tout cherché à ne rien divulguer de ses intentions. En septembre ce sera donc une pause ou une hausse des taux, fonction des données économiques publiées d’ici là, de l’estimation des effets retardés de la politique monétaire et de la perception de la BCE sur les tendances inflationnistes. Seule certitude, il n’y aura pas de baisse des taux et si pause il y a ce pourrait être pour un mois, pas davantage… Message reçu : la politique évoluera au gré des données économiques jusqu’à atteindre un degré suffisant de restriction pour garantir que l’inflation revienne à 2 %. Une réduction accélérée du bilan n’a même pas été évoquée par le Conseil des gouverneurs qui continue à privilégier son instrument préféré, celui des taux d’intérêt. A priori ces derniers n’ont pas atteint leur pic mais, tout dépend, peut-être que si, qui sait ? Voilà qui n’aide pas beaucoup et promet encore pas mal de volatilité sur les anticipations de politique monétaire. Comme pour la FED, les marchés jouent malgré tout une autre partition : celle d’une BCE plutôt colombe. Cherchez l’erreur. A force de tirer sur le malade, ils finiront sans doute par avoir raison.

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Les mauvais mois se succèdent pour l’IFO allemand, la construction en chute libre

En juillet, l’indicateur IFO de climat des affaires allemand a, encore, perdu un point et demi, à 87,3. Sa composante coïncidente s’est même repliée de presque deux points et demi, à 91,3. Seules les perspectives se sont maintenues à leur bas niveau de juin, soit 83,5. Comme les PMI, hier, ces données sont synonymes d’une poursuite de la récession entamée l’année dernière.
Au-delà de cette constatation générale, certains des chiffres en présence ont atteint des niveaux particulièrement bas, notamment dans l’industrie et, surtout, dans la construction. Les services et le commerce de détail ont été un peu mieux épargnés mais montrent quelques signes de contagion.

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PMI, l’Europe droit dans le mur

L’indicateur PMI composite de la zone euro s’est encore replié d’un point, à 48,9, sous le double coup de la récession industrielle et des difficultés croissantes des services. Déjà en récession, l’Allemagne a vu sa situation continuer de se dégrader en juillet. La France n’est pas épargnée par la contagion, ce qui accroit significativement la probabilité d’une récession et contredit la relative stabilité des climats des affaires de l’INSEE publiés jeudi dernier.
Le Royaume-Uni s’est replié à 50,8, soit une baisse de deux points, ce qui est loin de dissiper les craintes de mauvais troisième trimestre. Parmi les chiffres de ce matin, donc, seuls les japonais ont véritablement tenu bon, avec un PMI stable en zone d’expansion, à 52,1.

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