Les perspectives de baisses de taux fauchées par le CPI américain

En janvier, le CPI américain a augmenté de 0,3 % par rapport à décembre tandis que sa composante sous-jacente a affiché une hausse de 0,4 %, la plus forte depuis mai et un rythme deux fois plus élevé à celui requis pour renouer avec une inflation annuelle conforme à l’objectif de 2 % de la Fed.
Pour l’heure, l’inflation mesurée en glissement annuel bénéficie encore d’effets de base baissiers : elle est, ainsi, retombée à 3,1 % après 3,4 % en décembre. Malgré cela, l’inflation sous-jacente n’a pas évolué et piétine autour de 3,9 % depuis octobre. Or, ces effets de base disparaîtront vers mai/juin, de sorte que la poursuite de hausse des prix au rythme de ces trois derniers mois ferait remonter le taux d’inflation, au moment même où les marchés envisagent la première baisse des Fed Funds. On comprend mieux la réaction très négative à la publication des données du jour qui mettent à l’évidence en péril l’hypothèse d’un possible pivot de la Fed d’ici l’été.

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Les ISM sonnent l’alarme sur les prix, les répercussions traversent l’Atlantique

Les indicateurs ISM de climats des affaires dans l’industrie manufacturière et les services ont enregistré un rebond, de respectivement deux et trois points. Une progression bienvenue, si elle ne s’accompagnait d’une franche augmentation de l’opinion sur les prix payés. Dans le secteur non manufacturier, celle-ci a regagné 7,3 points, sa plus forte hausse mensuelle depuis avril 2012, pour atteindre, à 64, son niveau le plus élevé depuis un an. Dans l’industrie manufacturière, les indices de prix n’ont fait que revenir en zone de hausse (au-dessus de 50) mais ont, néanmoins, également enregistré une augmentation de plus de 7 points.
Selon les communiqués de l’ISM, les incertitudes sur les coûts du transport et la hausse des délais de livraison du fait des tensions en mer Rouge expliquent une partie de ces résultats, y compris selon les prestataires de services. Il s’agit donc d’un facteur a priori exogène mais bien malvenu apres les donnes d’emplois de vendredi qui, dejà, avaient montré une accélération notable des salaires.

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Le rapport sur l’emploi claque la porte à une baisse des Fed Funds en mars

Post allocution de J. Powell de mercredi, une conclusion faisait au moins l’unanimité : le rapport sur l’emploi de ce vendredi serait décisif sur ce que ferait la Fed en mars. Ce dernier est tombé et la conclusion est sans pitié : il ferme bel et bien la porte que J. Powell avait laissée entrebaillée à une éventuelle baisse des taux à l’occasion du prochain FOMC. La douche risque d’être froide pour des marchés, qui avaient fini par s’autoconvaincre que la partie n’était pas totalement perdue. Rien de ce rapport ne va dans le sens d’une détente imminente des taux directeurs, en effet, que ce soit en mars ou en mai. Surtout si l’on y ajoute les derniers retours en provenance des ISM, hier, ou, encore ceux de la productivité. Heureusement, il reste la crise des banques régionales et les inquiétudes relatives au secteur de l’immobilier professionnel ! Une maigre consolation, avouons-le et une branche de plus en plus fragile pour maintenir les marchés à flot…

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La BoE divisée sur les votes, neutre sur la forme, dovish sur le fond

«  L’inflation est sur la bonne voie » ou « il en faudra plus pour nous faire baisser les taux » ? Visiblement les membres de la BoE ont pris le problème sous des angles bien différents, étant donné que l’un d’entre eux a voté pour une baisse des taux, justifiée par l’effet des hausses passées, tandis que deux autres ont voté pour une remontée supplémentaire, dans le but de faire revenir l’inflation à l’objectif plus rapidement. Comme attendu, les taux britanniques sont finalement restés stables, à 5,25 % mais le communiqué, lui, a pris un tour plus dovish qu’en décembre.

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PMI : la zone euro fait tache

Les indicateurs PMI du climat des affaires publiés aujourd’hui sont, hors zone euro, plutôt bien orientés pour le premier mois de 2024 : le Royaume-Uni, le Japon et les Etats-Unis enregistrent des hausses significatives, en zone de légère croissance. Un tournant que n’a, cependant, pas pris la zone euro où les indicateurs sont nettement moins encourageants, pour ne pas dire préoccupants, toujours en zone de nette contraction pour l’activité, malgré le rebond des indices manufacturiers, tandis que renaissent des tensions sur les prix des inputs.

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Aux Etats-Unis, la consommation tient, c’est à peu près tout…

Voilà, en substance, le contenu du Beige Book de ce mois-ci, selon lequel l’activité serait restée inchangée ou en évolution modeste dans une majorité des 12 districts sous revue. Malgré un léger mieux sur le front des dépenses de consommation saisonnières, dans les loisirs essentiellement, le marché de l’emploi est décrit comme stagnant ou en faible progression, l’activité manufacturière en repli, tandis que les taux d’intérêt élevés limitent les ventes d’automobiles et immobilières. La situation est, au total, assez fidèle à ce qu’ont révélé, plus tôt dans la journée de mercredi, les ventes de détail et de production industrielle du mois de décembre. Si les premières tiennent, un peu par miracle et, surtout, grace au crédit, ce n’est en aucun cas suffisant pour réveiller une industrie stagnante qui, sur l’ensemble de l’année 2023, n’a pas progressé de plus de 0,2 %.

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Royaume-Uni, la désinflation attendra, la baisse des taux aussi

Calme plat : il ne s’est rien passé, en décembre, sur l’inflation britannique. Celle-ci est restée quasiment stable, à 4 %, tandis que sa composante sous-jacente a été, totalement, inerte, à 5,1 %. Idem, d’ailleurs, pour les composantes biens et services, à respectivement 1,9 % et 6,4 %. Seule l’inflation alimentaire, en baisse de 1,2 point, à 8 %, a enregistré une variation sensible et significative.
Néanmoins, ces faibles évolutions signifient, d’une part, que les variations mensuelles du CPI, notamment dans les services, sont suffisantes pour maintenir l’inflation à un haut niveau et, d’autre part, que, faute de tendance baissière plus franche, cette dernière risque de réaccélerer avec la hausse des prix administrés de l’énergie en janvier. Seule bonne nouvelle, à confirmer, le ralentissement sur le front des salaires et la faiblesse persistante des prix à la production.

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