Le climat des affaires de l’INSEE, un très bon cru, à consommer avec modération

L’indicateur de climat des affaires de l’INSEE affiche un retour remarqué au-dessus de sa moyenne de long terme (100) en mai, à 108, un plus haut depuis 3 ans. Sa hausse par rapport à avril est la deuxième plus forte depuis 1977, après celle de juin 2020. Sectoriellement, le climat des affaires continue de gagner du terrain dans l’industrie, à 107 après 104 mais c’est, surtout, l’envolée de la confiance dans les services et le commerce de détail/réparation automobile, qui impressionne avec des gains de respectivement 15 et 17 points, tous deux à 107 également. Tous les secteurs du tertiaire affichent une hausse, tantôt contenue, tantôt exceptionnelle, comme dans l’hôtellerie, où l’indice passe de 74 à 114. Le constat est plus nuancé dans l’industrie où le climat des affaires perd deux points dans les biens d’équipement, bien qu’à un niveau élevé de 112 tandis qu’il stagne à 80 points dans les « autres matériels de transports », aéronautique principalement. L’assouplissement des contraintes sanitaires porte donc ses fruits du côté des professionnels. Il faudra maintenant que les consommateurs suivent. Il y a plus d’interrogations sur ce dernier point.

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La vaccination fait toute la différence sur le moral des ménages

La sortie de la crise sanitaire est déjà largement entamée aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, sur fond d’une campagne de vaccination intensive, et le sentiment des consommateurs rebondit dans la foulée. La France ou l’Allemagne, qui, faute de la même rapidité, continuent de moduler les restrictions au gré des évolutions de l’épidémie de Covid, affichent quant à elles des niveaux de confiance toujours franchement médiocres. La réouverture s’y fait attendre, tout comme l’optimisme, et in fine la reprise économique.

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Biden redonne le moral aux classes moyennes et aux jeunes américains

A peine plus de cent jours et déjà la marque de la nouvelle équipe au pouvoir aux Etats-Unis ressort d’un certain nombre d’enquêtes. L’indicateur de confiance des ménages américains du Conference Board a fortement rebondi en mars, signe tout à la fois d’une détente des restrictions sanitaires, vraisemblablement suivie d’une amélioration perceptible du marché de l’emploi, et de la bonne réception des mesures du plan de soutien gouvernemental. Sans aucun doute, ce rebond de l’indicateur signale-t-il un sursaut des dépenses dont témoigneront sans tarder les statistiques de consommation et, plus largement, d’activité. Au-delà de cet effet immédiat se dessine peut-être un mouvement plus intéressant pour l’avenir, celui d’un regain de confiance particulièrement marqué des Américains dont les revenus s’échelonnent entre 25 000 et 75 000 dollars par an, pas les moins bien ni les mieux lotis mais, précisément, « l’Américain moyen ».

 

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La confiance des ménages allemands dévisse ; les perspectives industrielles suivent

La confiance vacille du côté des consommateurs, ce qui n’a rien de surprenant compte-tenu de la tournure du contexte sanitaire et des mesures de restriction qui l’accompagnent. Les données publiées ce matin montrent toutefois d’importants écarts de sentiment de part et d’autre du Rhin. Si les ménages français n’ont pas franchement le moral en ce début d’année, les Allemands ont carrément un coup de blues.

L’indicateur GfK y a décroché de 7,5 points, à -15, un niveau certes supérieur à son point bas de mai mais exceptionnellement faible au regard de son historique et en comparaison de l’évolution, somme toute très limitée, de l’indicateur INSEE en France. La chute de 36 points des perspectives d’achat, rigoureusement identique à celle observée entre mars et avril 2020, est à l’origine de ce mauvais résultat. Outre les effets de la crise sanitaire, il s’explique sans doute pour une bonne partie par la fin de la période de TVA réduite qui avait commencé en juillet et s’est terminée en décembre. Ceci préfigure une contraction vraisemblablement importante de la consommation au premier trimestre, qui a tout lieu de propulser le pays en récession.

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Chute historique de la confiance des ménages français ; l’essentiel reste, pourtant, à venir

L’indicateur mensuel de confiance des ménages français publié par l’INSEE ce matin marque un repli de plus de huit point en avril, sa plus forte chute mensuelle depuis le début de la série en 1973. À 95 points, le baromètre reste cependant très éloigné de ses points bas historiques, très supérieur par exemple au niveau qu’il avait atteint lors de la crise des gilets jaunes fin 2018 ou encore de sa moyenne des années 2008 à 2014.

La construction de l’indicateur, moyenne des opinions sur la situation récente et sur les perspectives, explique ce résultat. Les premières ont été préservées jusqu’à présent. L’opinion des ménages sur le passé récent, qu’il s’agisse de la situation économique, leur situation financière ou leur capacité d’épargne, s’est même améliorée par rapport à ce qu’elle était en mars ! Ces composantes ont sauvé le résultat de ce mois-ci qui aurait été bien différent s’il ne s’était agi que de leur perspectives.

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Tant attendue, l’accélération des salaires se précise aux Etats_Unis… Une nouvelle source de risque !

La situation économique de ces derniers mois avait l’avantage de satisfaire à peu près tout le monde aux Etats-Unis et ailleurs sur les marchés financiers. La croissance de l’activité et de l’emploi était au rendez-vous et la faible inflation permettait à la FED de maintenir une posture confortable de hausse graduelle de ses taux d’intérêt, compatible avec une solide progression des marchés d’actions, devenue ces derniers mois un facteur de soutien de plus en plus important à la conjoncture… Face aux critiques de D. Trump, la FED avait pour elle, par ailleurs, de pouvoir défendre un scénario sans à-coups de hausse de ses taux directeurs. Plus récemment, son président, Jérôme Powell s’est même aventuré sur le terrain d’un gradualisme renforcé tant l’inflation semblait avoir disparu du panorama conjoncturel.

Le rapport sur l’emploi du mois d’août risque fort de venir bousculer cet équilibre précaire.

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Marchés_américains : arguments haussiers versus inconfort fondamental

C’est chose faite, le 24 août, l’indice S&P500 américain a dépassé son précédent record historique du 26 janvier. Les réactions suscitées par ce nouvel exploit diffèrent assez sensiblement selon les observateurs. Alors que la grande majorité des investisseurs y voit la preuve d’une situation bien meilleure que redouté, supposant implicitement que les marchés ne se trompent jamais, d’autres, généralement plus sensibles aux messages de marchés obligataires, observent ces records comme une illustration de plus de la myopie des marchés boursiers dont ils redoutent les conséquences à terme pour l’équilibre financier. Comme toujours dans ces configurations, les deux points de vue sont difficilement réconciliables, correspondant à deux visions fondamentalement différentes des développements en cours que seules les évolutions futures permettront de départager à plus ou moins longue échéance. En attendant, le contexte en présence fait la part belle aux premiers, amenuisant par là-même leur capacité à entendre les arguments des seconds. Il faudra alors des éléments tangibles pour brouiller leurs convictions, cela pourrait prendre un certain temps.

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Les vacances de Monsieur Trump

Le président américain n’a pas chômé durant ces semaines estivales, semblant prendre un malin plaisir à jongler avec les nerfs de ses partenaires-concurrents auxquels il attribue tour à tour le rôle d’ami de toujours ou de pire ennemi. Guerre commerciale et pétrolière, guerre de l’espace, cyber-attaques, ventes d’armes ; la panoplie est sans limite, simultanément alimentée par des objectifs économiques et géostratégiques l’amenant sur tous les fronts, à l’égard des plus grandes puissances comme des moins importantes (Philippines, récemment). « America First » fait trembler la planète économique sans un jour de répit et la stratégie marque des points ! L’opinion des ménages américains sur les conditions économiques courantes a retrouvé des niveaux records, seulement égalés à la fin des années quatre-vingt-dix ; idem pour les PME dont la confiance caracole sur des plus hauts de trente-cinq ans.

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