Inspiré par les cycliques européennes?

Les investisseurs ont retrouvé de l’appétit pour les valeurs européennes ces derniers jours au point d’autoriser un regain de surperformance de l’Eurostoxx par rapport aux indices phares internationaux. Il est vrai que l’Europe est, pour une fois, plutôt en avance sur ses partenaires occidentaux avec, quoi qu’on en dise, une bonne maîtrise de l’épidémie de coronavirus et des réponses de politique économique, à ce jour, plutôt efficaces, en comparaison du cas américain tout au moins. Le déconfinement est donc lancé et, dans son sillage, les signes de reprise palpables. Manquait, pour passer le cap, l’élimination des risques chroniques sur la survie d’une union monétaire ensevelie sous les dettes que la BCE et la Commission sont finalement parvenues à endiguer. Avouons qu’il ne manque plus grand-chose pour convaincre des investisseurs croulant sous les liquidités que le risque vaille la peine d’être pris. Dont acte ; après tout, quitte à s’exposer aux marchés d’actions, l’Europe dispose d’atouts valables aujourd’hui. Jusqu’où ce raisonnement est-il néanmoins recevable ?

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Des Eurobonds pour faire passer la pilule d’un demi plan de relance

France et Allemagne avaient jeté la semaine dernière les premières bases d’un front commun européen face au coronavirus avec le financement d’un plan de relance de 500 milliards d’euros, via l’émission d’eurobonds par l’Union Européenne elle-même. Difficile de faire moins pour la Commission, qui n’a pas, non plus, souhaité faire beaucoup plus. L’enveloppe des subventions proposées par le couple franco-allemand sera donc complétée par 250 milliards de prêts pour atteindre un total de 750 mds d’euros. Ursula von der Leyen, qui avait annoncé « des milliers de milliards » de relance a donc dû en rabattre pour espérer faire passer ses propositions auprès des européens les plus réticents, « les frugaux » du nord. Reste à savoir si cela sera suffisant pour qu’ils avalisent ce plan sans contreparties inacceptables pour les plus nécessiteux, en l’occurrence, l’Italie et l’Espagne, principaux bénéficiaires du dispositif proposé aujourd’hui.

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Italie – Vers une nouvelle crise existentielle de la monnaie unique

La crise politique italienne -ou nouvelle manifestation de la crise de la dette- fait partie de ces épisodes susceptibles d’ébranler les confiances en un rien de temps et de transformer en une crise existentielle de la monnaie unique une mauvaise donne politique chez un de ses partenaires, qui plus est parmi les pionniers de la construction européenne.

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