Le marché de l’emploi américain, comme on l’aime !

Le scénario de reflation tel qu’espéré par les marchés depuis la mi-décembre est hautement susceptible. Il lui faut suffisamment de croissance mais pas trop d’inflation afin d’échapper au risque d’un changement de cap monétaire précipité que le haut niveau de valorisation des actions et obligations mondiales rendrait probablement insupportable. Le rapport sur l’emploi du mois dernier était à ce titre plutôt négatif, avec un rythme de créations d’emplois relativement médiocre accompagné d’une accélération des salaires qui, bien que modeste, avait convaincu bon nombre d’observateurs d’un risque accru de remontée plus rapide des taux d’intérêt de la FED (voir à ce sujet Un peu plus d’emplois et de salaires, beaucoup plus de risque obligataire, du 2 février).

Celui d’aujourd’hui est autrement meilleur, potentiellement à même de suggérer l’amorce d’une nouvelle donne plus vertueuse du cycle américain.

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Beaucoup d’emplois, moins de salaires…Le rapport sur l’emploi de février devrait requinquer le dollar

C’est, a priori, le meilleur rapport que l’on pouvait escompter avec une solide vigueur des créations d’emplois en février (313K) et un mois de janvier révisé à la hausse (239K) sans stress d’inflation salariale :

  • la croissance annuelle des salaires est revue à la baisse 2,8 % en janvier et ressort à 2,6 % en février
  • le taux de chômage est stable à 4,1 % grâce à une remontée du taux de participation.

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NFP – preview et WARNING

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Il faudrait une grande déception sur l’emploi américain pour être considéré comme un obstacle pour la FED.

D’expérience, quand trop d’enjeux semblent ne reposer que sur un seul et même chiffre, ce dernier se révèle le plus souvent insuffisant pour créer l’événement et débloquer les situations. On pourrait ainsi être tenté de considérer qu’il ne passera pas grand-chose après la publication du rapport sur l’emploi américain du mois de septembre attendu demain après-midi. Difficile, cependant, de se résoudre à cette logique tant est grande l’impatience de la FED, et celle des marchés, à se sortir de l’ornière dans laquelle se trouve la situation américaine. Il pourrait dès lors suffire d’un rapport juste satisfaisant pour que les anticipations sur une hausse des taux directeurs de la FED s’emballent.